Il veut tout le fameux Zuckerberg

Article : Il veut tout le fameux Zuckerberg
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13 novembre 2019

Il veut tout le fameux Zuckerberg

Quand on voit comment tout a commencé pour ce brillant jeune homme de Harvard, on ne doute absolument pas qu’il soit ambitieux. Mais de là, à vouloir tout empocher, j’en dis que le gars (le fameux Zuckerberg) est trop gourmand. Et pas dans le mauvais sens. Rassurez-vous.

Tout commence (officiellement) un mois de février 2004. Mark Zuckerberg, alors étudiant à la prestigieuse université américaine de Harvard dans le Massachusetts, a une idée qu’il partage avec quelques uns de ses camarades. Ensemble, ils travaillent à donner naissance au plus grand réseau social, Facebook.

Au 1er janvier 2019, le nombre des utilisateurs du réseau social s’élevait à 2,234 milliards d’utilisateurs actifs par mois. La puissance de Facebook en tant qu’outil marketing et de communication se révèle chaque jour au monde. Comme si le réseau social n’était pas déjà assez écrasant pour la concurrence, Zuckerberg s’est lancé depuis quelques années dans une course à l’innovation. Que dis-je, une course au monopole.

La course au monopole

En 2012, la compagnie Facebook rachète Instagram, puis Whatsapp et Oculus VR en 2014. Là commence une véritable course à l’argent. À la faveur d’une modification de l’algorithme, la visibilité s’acquiert de plus en plus aux enchères. Le nombre des utilisateurs et des pages sur le réseau social n’a cependant pas cessé de croître. On pourrait dire que plus le reach organique (le taux d’utilisateurs atteints directement par les publications des contenus qu’ils suivent) chute et plus les utilisateurs (entreprises notamment) accourent vers Facebook.

La stratégie du géant américain pour permettre aux entreprises de trouver leurs prospects et clients sur ses réseaux sociaux, ne s’est pas arrêtée au rachat de marques concurrentes. Et c’est bien ce qui me pousse à dire qu’il veut “tout”. L’innovation reste le moteur de cette compagnie. Au fil de l’évolution des tendances de contenus adulés sur internet, Facebook s’est efforcé d’offrir le meilleur aux utilisateurs. 

Le contenu natif d’abord  

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Source : FrAndroid

Concentrer l’essentiel du reach organique des pages autour du contenu natif, tel est le premier changement que Zuckerberg et son équipe ont jugé bon d’apporter à Facebook. Les liens d’autres sites passent en second plan. À condition de sponsoriser (lancer une campagne payante) le contenu. Et ce n’est pas tout !

Quand le Google en vidéo (YouTube) damait le pion (et c’est encore le cas) au réseau bleu (Facebook), la compagnie a jugé bon d’innover en matière de vidéo. Question de retenir toute l’audience qui voudrait passer de Facebook à Youtube pour visionner du contenu. Ce fut l’introduction de l’onglet Watch. Un fil d’actualité réservé aux vidéos.

Quand en 2017, les données présageaient une montée de l’audience des groupes Facebook, la compagnie y a vu une opportunité. À la fois pour elle et au profit des marques. Une source plutôt dynamique de reach. Aussitôt, l’onglet de groupe a été pensé et placé pour créer un fil spécial. 

Mais un bon morceau semblait échapper à la quête d’innovation. La traque aux utilisateurs. La course au monopole. L’information d’actualité qui attire plus de 70% des 4,4 milliards d’internautes du monde n’avait pas encore été la cible du géant américain. Mais ce n’était qu’une question de temps. Le gibier est dodu. Il faut l’appréhender au mieux.

Au deuxième trimestre 2019, annonce a été faite de la création d’un onglet dédié à l’actualité. Facebook veut payer des maisons de presse pour diffuser leurs contenus directement sur ses plateformes. Au mois d’octobre 2019, le projet s’est concrétisé. Cependant, l’onglet “News” de Facebook n’est pas encore diffusé partout. Pour le moment, les utilisateurs américains sont les seuls à en profiter.

Le champs des possibles de la marque américaine est loin de se limiter à ses seuls réseaux sociaux. Tant que c’est numérique, il attaque, le fameux Zuckerberg. À y voir de près, il voudrait devenir le chef d’un empire qui regorge tout, dont on ne pourrait se passer. 

La cryptomonnaie

Cette année 2019 (après laquelle on ne verra peut-être rien de nouveau), le groupe Facebook, en association avec une vingtaine d’entreprises et ONG, a lancé Libra. Une cryptomonnaie au succès peu probable. Demandez les raisons aux européens… Fiasco ? Flop ? L’avenir nous le dira.

Et puis Facebook Pay naquit…

Le gars est un grand optimiste. S’il n’est pas exempt de reproches, croyez-moi, n’avoir jamais essayé ne sera pas un chef d’accusation. En prélude au déploiement de ses fonctionnalités e-commerce, le géant américain croit opportun de lancer Facebook Pay, un moyen de paiement affilié à plusieurs solutions de paiement, dont Paypal et Stripe. Facebook Pay prend en compte plusieurs cartes bancaires et se veut un canal simplifié et plus sûr pour les transactions.

À ce jour, l’étendue du groupe Facebook n’est pas juste l’affaire des réseaux sociaux. Le géant américain compte bien gravir les échelons de l’économie mondiale pour se placer en pôle position. Et les idées ne font pas défaut à cette entreprise. Voilà pourquoi “il veut tout le fameux Zuckerberg”.  

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Commentaires

Solange
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Bienvenue dans le monde capitalisme. Croire que Facebook est là pour nos beaux yeux est très naïf.https://www.agriculture-afrique.com/tag/developpement-durable/