Félix Houphouët Boigny : le nom épicentre

Article : Félix Houphouët Boigny : le nom épicentre
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11 août 2020

Félix Houphouët Boigny : le nom épicentre

En Afrique et partout dans le monde, le nom de la Côte d’Ivoire est rattaché à autant de valeurs (culturelles, culinaires, artistiques…) que de figures. Quand les plus jeunes vantent leurs icônes, les plus âgés ont des modèles auxquels s’identifier. La liste serait longue si on faisait l’appel des héros ivoiriens. Cependant, un nom se distingue particulièrement. Celui de Félix Houphouët Boigny.

Des héros, la Côte d’Ivoire en connait toujours au fil de son histoire. Mais, Félix Houphouët Boigny est une figure emblématique qui ne s’effacera jamais de la mémoire africaine, à plus forte raison du cœur des Ivoiriens. Il est le père de l’indépendance ivoirienne et de la politique en Côte d’Ivoire.

Le 7 décembre 1993, le “vieux” (comme les ivoiriens l’appellent affectueusement) a tiré sa révérence de ce monde. Mais son souvenir et son idéal politique animent encore les débats. Décryptage…

Les souvenirs d’Houphouët Boigny

Parler du premier président de la Côte d’Ivoire revient à exhumer le passé et les premières heures de notre cher pays. Les grands chantiers ; les premiers axes de circulation ; les premières universités ; l’histoire administrative ; l’histoire des peuples ; les souvenirs de la Paix. Oui, le nom de Félix Houphouët Boigny est intimement lié à la paix.

À raison, la paternité du modernisme ivoirien lui est attribué. Quand bien même son époque rime avec quelques déboires politiques, il faut reconnaître au père de la nation, un idéal unificateur. Lequel lui permettait de rassembler les couches de la société ivoirienne, dans leur diversité ethnique, sous un même parapluie nationaliste. 

Le sentiment qui confère au citoyen ivoirien la fierté de ses origines, date de l’époque du vieux. Au nom de ce dignitaire sont rattachées bien de valeurs républicaines qui ont forgé l’Etat ivoirien, à tel enseigne que tous ou presque se l’approprient.

Félix Houphouët Boigny : la clé qui ouvre les portes

Depuis ce sombre jour du 7 décembre 1993 où le vieux est parti pour toujours, la Côte d’Ivoire a changé. Elle a connu maintes mutations. Elle a connu la guerre. Guerre d’héritage, certains ont-ils qualifiés. Ou guerre ethnique, d’après les prétextes des antagonistes. Quoiqu’il en soit, tous ont senti que le temps du vieux était derrière nous.

L’après Houphouët est aussi marqué par la revendication continuel d’un legs politique. Legs qui ouvre les portes des régions et le cœur des concitoyens nostalgiques de l’ère Houphouët. Le nom du vieux est aujourd’hui un argument politique [utile], malheureusement abusé.

Autant le brandir si on veut s’identifier à une classe politique ou à une tendance… Pour nous les plus jeunes, le vieil homme est un modèle de gouvernance. Et quand bien même certains voudraient qu’on reconnaisse une part sombre de l’histoire ivoirienne au père de l’indépendance, son idéal de vie l’érige en épicentre pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique…

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