Luc Kouade

Nulle part sans nos condisciples non inscrit !

Nulle part sans nos condisciples non inscrit !

Grève à l’Université Alassane Ouattara

Aucune composition possible, pas de cours sur le campus, non plus d’activité sur l’espace universitaire. Tel est le mot d’ordre lancé par le Comité des Élèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) en ce mardi 29 août 2017.

Masqués de cagoules, les visages charbonnés, c’est avec détermination que les syndicalistes du CEECI ont débarqué massivement ce matin sur le campus de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké pour interrompre les compositions qui s’y déroulaient et demander aux agents des services administratifs d’abandonner leurs postes.

Pour cause, certains de leurs condisciples non encore inscrit seraient exclus des salles de composition par des agents de l’administration universitaire.

En effet, depuis bientôt trois mois, ces derniers auraient reçu de la part des autorités du ministère de tutelle (Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique), des consignes, dédiées à la stricte interdiction aux étudiants non inscrit, le droit de participation aux activités académiques.

Cette nouvelle réforme, vient contre toute attente bouleverser les habitudes de l’enseignement supérieur public en Côte d’ Ivoire. L’un des militants du CEECI rétorquait à cet effet : « Nos grands frères ont fréquentés à crédit, et avant de s’en aller du campus, ils ont payés la totalité de leurs dus pour prendre leurs diplômes. Pourquoi pour nous là est problème ?».

Il est donc clair que les étudiants de Côte d’Ivoire ne soient encore prompts à adhérer aux mutations que pourraient susciter la nouvelle donne initiée par les autorités en charge du fonctionnement du système universitaire ivoirien.

L’intervention du #CEECI

Déjà le Lundi passé, après que des étudiants aient été exclus des classes, le syndicat compétent pour revendiquer leurs droits (Le CEECI) a fait montre de son mécontentement en mettant un break aux activités (compositions ; cours ; etc.) en cours.

Conviés donc à un entretien avec la présidence de l’Université afin de découdre du problème qui constituait un frein au déroulement des activités universitaires, les négociations se sont avérées infructueuses, car ayant croisés la fermeté des responsables.

Et comme si les griefs des étudiants étaient apaisés, c’est avec confiance que ceux-ci se sont rendus ce Mardi aux compositions programmées au sein de leurs différents départements.

Malheureusement, comme les jours passés, certains d’entre eux non encore inscrit, prétextant le manque de moyens, se sont vu expulsés du déroulement des épreuves. Très vite, le CEECI a fait parler son syndicalisme en mettant brusquement un terme aux compos en cours.

CEECI

Pour l’instant, tous, étudiants, enseignants comme administrateurs sont en attente des mesures d’apaisement du climat plutôt turbulent auquel est en proie l’enseignement supérieur à l’Université Alassane Ouattara.

En attendant, rappelons qu’en raison des vagues incessantes de revendication qui s’abattent sur le campus de Bouaké, les différentes facultés n’ont encore achevé les programmes du premier semestre de l’année académique 2016-2017.


L’ivoironie ou la francophonie made in Côte d’Ivoire

Un mot sur « l’Ivoironie »

On ne peut pas être un pays aussi multiforme en infrastructures, en matières premières, en ressources humaines, en références sportives, en pratiques culturelles, sans initier, par le prétexte d’un concept, une mise en musique de toutes ces faveurs pour propulser le développement et la cohésion sociale. La Cote D’ivoire, pays d’espérance ô combien éprouve par les avatars du temps, en a grand besoin. Elle en a grand besoin  pour faciliter sa fusion dans le creuset des nations  du monde

L’idée du concept

Ce concept pourrait s’appeler  ivoironie, une déclinaison de la francophonie  à l’Ivoirienne. Il y a à saluer la francophonie en tant que  vision universelle ou plateforme de brisée des barrières entre les Etats, mieux, les étants, dans le vaste empire francophone. Si la francophonie  n’existait pas, il eut fallu créer quelque  chose qui en ferait office.                                                                                                     

Car, il n’y a pas de salut en dehors de la coalisation de centaines d’entités étatiques, économiques, géographiques ou culturelles, si ces dernières ne se brassent  pas autour de quelque affinité qu’elles partageraient  communément. Nous voulons  dire que la coalisation, pacte du désir du vivre ensemble, a la vertu de palier les insuffisances, manques et lacunes du singleton isolé.

ivoironieDe la francophonie à l’Ivoironie

Aujourd’hui, la langue française, en tant que mercure spirituelle de la civilisation française,  transcende la seule France pour être  un ciment fédérateur de plusieurs civilisations éparses. On peut s’en réjouir littéralement. On peut, en effet, s’extasier de la francophonie, ce concept magiquement magnétique d’un ensemble   de phénomènes culturels et politiques ayant pour support véhiculaire le français, moyen de transcendance de particularismes et de constitution de diversités. Sous ce rapport, la francophonie est un atout curatif  pour chacun des pays francophones.

Toutefois, la francophonie aurait maille à se constituer si les Etats que son ombre  recouvre sont en guenilles. Pour  l’urgence, donc, d’adhérer à cette  forme universelle fortificatrice, il y a lieu d’ouvrir une  lucarne sur la Côte d’Ivoire, pays essentiel du monde francophone.

Pour sauver, donc, la francophonie et contribuer à son rayonnement, il parait, non urgent, mais, nécessaire, de songer à la problématique de la vitalité sociale, économique, politique et culturelle de la gâchette de l’Afrique de l’ouest, vivier électrisant de la francophonie.

Depuis près de deux décennies, la Cote d’Ivoire est en proie à des anicroches sociopolitiques qui, désespérément, ne finissent plus que par  fragiliser le tissu  social, à tout le moins, le sentiment d’appartenance  commune. Bien opportunément, l’Ivoironie se propose de  préserver,  vertueusement, peut-être, ce sentiment d’appartenance commune au nom des valeurs naturelles, infrastructurelles, humaines, culturelles  dont les Ivoiriens  disposent et sur lesquelles, aussi triste que cela puisse paraitre, les consciences, à l’usure des événements vécus, semblent s’éteindre. D’où le slogan de l’Ivoironie : « Au milieu de nos différences, soyons  d’accord sur ce qui ne nous différencie pas».

L’Ivoironie, une lueur d’espoir pour la paix en #CIV

Ce qui, peut être, peut atténuer les tensions sociales, politiques et militaires, c’est la  conscience qu’on a en commun des biens qui ne sont plus que patrimoniaux. Ce sont : le 3e pont , l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, Laurent Pokou, Drogba Didier, Yaya Touré, le Zouglou, le Coupé-décalé, le Nouchi valorisant , Félix Houphouët Boigny, le placali, le kabato ; le Café –Cacao , le port autonome,  l’hôtel Ivoire, le palais de la culture, l’Hymne  national, le drapeau  Orange-Blanc-Vert, Cisse Cheik Salah, Muriel Ahouré, le felicia, nos fleuves Comoé, Bandama et Sassandra, la fertilité de notre sol, la Basilique de Yamoussoukro, la Cathédrale du plateau , nos danses traditionnelles, le mirage des immeubles du plateau….

Si, donc, les Ivoiriens ont conscience des ces valeurs qu’ils ont en commun, ils se devraient de limiter, autant que possible, l’expression  de leurs désaccords, de peur d’altérer le patrimoine, ce qui  offrirait le risque de faire disparaitre, fût-il symboliquement, ce beau pays.

Ce faisant, l’Ivoironie se proposerait d’être un outil de sensibilisation à la réconciliation. Les politiques, de façon avisée, ont parlé d’émergence  économique ; c’est d’ailleurs bien vu. Cette émergence a nécessairement  besoin  de l’Ivoironie qui  en constituerait un souffle, un cadre  conducteur, un bout-en-train. L’Ivoironie, donc, au nom du principe selon lequel toute émergence est consubstantielle au consensus  social,  relativement  s’entend. L’Ivoironie est, donc, un pacte consensuel  qui s’érigerait  en label psychique  de l’Ivoirien nouveau.

Vers un enterrement du concept diviseur d’ivoirité…

Ce faisant, l’Ivoironie concernerait, et les Ivoiriens naturalisés et ceux d’origine, et même les amis de la Cote d’Ivoire. Les Ivoiriens de la diaspora y trouveraient l’occasion, non seulement, de se fédérer dans l’intérêt supérieur de la mère-patrie, mais, aussi, de rester ombilicalement connectés au navire Ivoire dont ils contribueraient de plus bel à l’essor.

Ivoiriens de la diaspora

La Côte d’Ivoire attend beaucoup de ses filles et de ses fils expatriés pour divers motifs. Tandis que l’Ivoironie attiserait en ces derniers la flamme nostalgique du pays, elle les inciterait à être inventifs et à décupler leurs énergies pour servir la cause commune : La Côte d’Ivoire.

Ce faisant, les Ivoiriens expatriés deviendraient des modèles de dignité pour leurs pays d’accueil. Telle a toujours été la volonté d’HOUPHOUET. Tel serait conforme au désir du père de la nation qui avait un regard d’intérêt éloquent pour les pays où ses compatriotes étaient fortement représentés, et ce, pour la bonne image de la Côte d’Ivoire et dans l’intérêt du pays d’accueil.

Tout simplement, l’hospitalité jouit d’une lucarne de rayonnement lustral dans l’exégèse du concept de l’Ivoironie, réflexe valorisant d’un pays qui a une légendaire réputation d’hospitalité ; tout obéirait à un axiome : savoir recevoir, c’est aussi savoir être reçu.  

Décisivement, l’émergence tant tambourinée impose que la Cote d’Ivoire s’ouvre  au monde, à ses voisins, prioritairement. L’Ivoironie, donc, est une universalité ayant pour épicentre  la Côte d’Ivoire. Le tout est d’adhérer  à l’ambiance mentale, naturelle, sociologique de ce pays. La Côte d’Ivoire doit exister pendant qu’elle est le reflet du monde, et vis-versa.

En un mot,

on va dire de l’ivoironie qu’elle est un ferme engagement des Ivoiriens à participer à la vaste civilisation qu’inscrit la francophonie. Car, la francophonie, d’autant plus qu’elle inscrit une macro-vision transnationale, elle se décline en plusieurs micro-visions nationales.

En définitive, l’Ivoironie, du fait qu’il est un cycle initiatique, nous le concevrons  en des modules diversifiés, de telle façon que chaque Ivoirien y trouve pour son compte, pour l’amener à aimer la Côte d’Ivoire et à en prendre soin, de sorte à garantir son ouverture au monde.

Cérémonie de lecture du manifeste de l’Ivoironie

L’Ivoironie, «au milieu de nos différences, soyons d’accord sur ce qui ne nous  différencie pas.»

Professeur Toh Bi Emmanuel

Concepteur de l’Ivoironie


L’aventure au campus : entre frasques et succès !

« La joie d’avoir obtenu le BAC, se transforme en soucis sur le campus ». Les paroles de cette chanson, générique de la série Campus disait donc vrai?

Plutôt, quand nous étions encore au secondaire, nous partagions tous l’ambition de faire des études supérieures à l’université. Après donc l’étape  du baccalauréat, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous abordions le campus et toute la chaleur qu’elle avait à offrir.

Bienvenu sur le Campus !

 

Amphithéâtre de l’Université Alassane Ouattara

La vie dans les débuts était belle, faut le dire, car les « monnaies de voyage » [1]répondaient encore aisément aux besoins des jeunes étudiants que nous étions.

Sans esprit de gestion et fraîchement dérobés au gîte des parents, c’est plutôt cette pseudo-indépendance, gage d’un libertinage sans précédent qui attisait notre joie. Dorénavant, plus personne ne nous imposerait des restrictions en matière de conduite. N’était-ce pas le bonheur ? Peut-être.

Bonheur très vite passé à la nivaquine. En seulement quelques semaines, les finances étaient à zéro en raison du rythme de vie accéléré que nous vivions, et vu nos statuts de novices, fallait soit recourir aux parents pour certains ou « se chercher » [2]pour d’autres.

C’est là le point de départ de l’aventure estudiantine!

A partir de là, chacun empruntait le chemin qui selon lui, le mènerait à sa destinée promise ou du moins à la réalisation de l’objectif fixé dès avant de quitter le toit familial.

Ceux parmi nous qui avaient le courage et les aptitudes aux grouillements[3] se ruaient très vite dans la ville pour trouver de quoi arrondir les fins de mois. Ceux par contre qui prenaient gout à la facilité s’adonnaient à maintes entreprises avec le même but, avoir coute que coute les moyens de leurs pitances.

Du côté des mâles, rien d’odieux à signaler à part que certains s’adonnèrent plus tard à la drogue. À ce sujet, il faut dire que les mauvaises compagnies et surtout le suivisme de la tendance ont été de mise. A part ça, rien de grave.

En outre, certaines des jeunes dames, loin d’être identiques aux premiers, ont de jour en jour dégringolés en accordant à la débauche des prétentions bien plus rémunératrices et déshonorables.

Le commerce du sexe

 

Une ou plusieurs relations prétendues amoureuses pour de l’argent ; relations adultérines, bizi et si tout cela ne suffisait pas, elles passaient à la vitesse supérieure aux coins des rues de la ville sous les manteaux de prostitution.

Elles faisaient ainsi le trottoir pour trouver de quoi survivre. Quoi qu’il en soit, et qu’importe les raisons qu’elles évoqueront, la prostitution n’est pas un dernier recours sauf si l’on adhère au défaitisme.

Plus tard certaines d’entre elles, abandonnèrent les études tandis que les autres s’assagissaient pour s’adonner à des petits commerces et autres activités lucratives plus juteuses subordonnées aux études.

Comme pour dire que le vent de l’insouciance est passé et n’est plus prêt de souffler à nouveau.

A présent plus aucun détour possible,

Cap sur l’objectif de départ, à savoir, obtenir son diplôme de fin de cycle pour enfin affronter les réalités du monde professionnel. Cependant, cette ambition n’est partagée de tous, non en raison d’une volonté prononcée mais à cause d’attitudes incompatibles aux objectifs.

Alors que plusieurs s’adonnaient à la bosse pour espérer tirer leurs épingles du jeu des sessions universitaires, une masse se distinguait de tous. Je veux parler des soi disant syndicalistes qui au gré d’arguments contraires à leurs actes œuvraient à la violence en recouvrant de honte toute la sphère éducative ivoirienne.

Syndicaliste en marche sur le campus
Syndicaliste en marche sur le campus

 

 

Leurs actes de barbarie ne sont plus à décrier car connu de tous en Côte d’Ivoire, et les victimes, étudiants comme enseignants gardent jusqu’à ce jour des séquelles d’agressions et de lynchage. Une véritable jungle estudiantine grâce à ceux là.

Dieu merci, cette forme d’animosité n’est pas partagée par une frange majoritaire et c’est là, une lueur d’espoir pour cette génération de relais. Enfin, retenez que cette séquence aussi palpitante de l’aventure au campus n’est pas à jauger qu’en négation, pour autant qu’elle renferme un tournant crucial de nos vies.

Pour finir comme toute bonne histoire, il faut honnêtement reconnaître que ce tournant de la vie au campus a son côté fascinant et tout de même nostalgique. Mais c’était comme nombre d’étapes de la vie, un passage et fallait donc se contenter d’y passer.

Alors, je dis Bye Bye…     

[1] Argent de poche, donné par les parents pour s’assurer pendant un certain temps

[2] Trouver soi-même les moyens de sa subsistance

[3] Quête de petits boulots et prise d’initiatives pour se trouver une place au soleil


Et si le monde se réveillait un matin sans internet ?

D’hier à aujourd’hui

Le monde dans son essence est paré de multiples questionnements auxquels seul son auteur pourrait répondre. Chaque jour qui passe est un nouvel amas de préoccupations qui traverse le temps. Nous nous préoccupons de notre gagne-pain, de notre quiétude, de nos avenirs, de nos vies et de celles de ceux que nous aimons, de comment faire fortune…

Des interrogations à n’en point finir. Chacune des ères passées l’a été avec son cortège de circonstances et de problèmes et bien évidemment, toutes celles qui suivront le seront avec les leurs. Enfin, à chaque époque ses réalités.

Et la nôtre, celle d’un monde interconnecté, d’une société dite de l’information où le numérique a conquis les habitudes de plus de la moitié du globe, n’en est pas exempt. A voir de près les exigences du moment et celles des époques dites passées, cela ne fait pas l’ombre d’aucun doute, « le monde a évolué ».

Un monde sans internet ? Venons-en au fait !

Dans ce monde nouveau, « l’internet », apparut dans les années 1970, conditionne l’essentiel des habitudes de travail, de communication, des pratiques didactiques, de divertissement…

En gros, internet est à ce jour incontournable et parvient à rassembler en un même espace, même si cela parait invraisemblable environ 3,8 milliards des 7 milliards habitants que compte la planète.

En cela, il m’est arrivé soudain, comme certainement à plusieurs d’entre vous, de me demander ce qui arriverait si un beau matin internet disparaissait.

A vrai dire, cette interrogation fut à mon goût tel un maléfice. Et je voudrais rassurer avant tout que mon intérêt n’y siégerais aucunement. Tout de même permettez que la question soit posée.

Qu’arriverait-il si le monde se réveillait un matin sans internet ?

Sur certains réseaux sociaux, des avis sont bloqués et les esprits notamment de jeunes gens ne parviennent à concevoir la continuité d’un monde sans internet. @Noé Sangaré, un jeune internaute ivoirien dira à propos que : « cela marquera la fin du monde ».

Comme tout bon débat, des idées divergentes se font entendre. @Joel Dekli affirme donc pour sa part : « avec le si, bien malin qui pourra répondre. Mais pour ma part, mieux vaut rappeler que le monde a existé avant internet, donc si il se réveillait un matin sans internet, il ne reviendra qu’à la case départ ».

S’exprimant donc à l’instar de cet avis, d’autres soutiendront qu’internet n’est pas inhérent au monde, et donc que les hommes s’adapteront à son absence éternelle si il venait à disparaître un de ces matins.

Pour ma part

Si internet disparaissait du paysage technologique, c’est tout un immense tas de données qui s’envolerait sans parler d’une grande partie de la multitude d’emplois générés par l’avènement du numérique dans ce monde technologique autrefois conquis uniquement par des procédés analogiques.

La fameuse silicon valley de San Francisco ne serait plus que vestige d’un passé connecté et les GAFA dans cette veine verront leurs influences et leurs puissances économiques réduites à néant du fait de l’inactivité qui découlerait de l’absence d’internet.

Sans internet dans ce vaste monde, l’idée unificatrice et communicationnelle d’un village planétaire serait jetée aux oubliettes et avec, les nombreux partenariats et relations tissés par le biais des réseaux sociaux et autres canaux de connectivité virtuelle. En bref plus question de secteur quaternaire !

Les rapports de force d’un point de vue géopolitique et du contrôle ou de l’espionnage des flux de communication longtemps reprochés à certains Etats puissants du globe ne seraient plus que gloires anciennes.

L’information dans ce cadre reviendrait à ses formes traditionnelles et la formation ne se contenterait hélas, plus que de ses aspects historiques et rudimentaires. De la sorte, les pressions démographiques des décennies passées donneront aux infrastructures existantes une masse d’apprenants quasi insoutenable.

La liste des dommages que pourrait causer la disparition de la toile est longue et concernera sans aucun doute, presque la totalité des secteurs d’activité existant.

REVENONS SUR TERRE

Enfin, revenons à la réalité du moment et tout en s’imprégnant des spectaculaires révolutions enclenchées par l’adoption d’internet dans les routines de l’activité humaine, savourons ses exploits, qui sont ceux d’un monde connecté, d’une société unifiée sans distinction de race et de nationalité, d’une optimisation perpétuelle des procédés, des formes de travail sans cesse diversifiées et attrayantes, d’un développement partagé…

Cet article vous a t-il plu ?

Vos réponses personnelles à la question « Qu’arriverait-il si le monde se réveillait un matin sans internet ? »
sont donc attendues en commentaire.

 


Taxi-moto: les nouveaux acteurs du crime à Bouaké

Nostalgie d’une ville chargée d’histoire

Quelques décennies plutôt, Bouaké ville secondaire du fabuleux archipel ivoirien était couverte d’un blason dont on pouvait clamer la renommée culturelle au monde. Mais, pendant pratiquement une décennie entière celle-ci a souffert de tensions socio-politiques qui ont amèrement participé à faire décroître son prestige d’alors.

Des foires commerciales, aux festivals carnavalesques en passant par les multiples manifs culturelles…, et bien la liste des événements dont on ne garde que des souvenirs et qui  offraient à la ville son aura enchanteur est exhaustive.

A présent, elle n’est plus qu’une ruine de désolation et vestige d’une rébellion qui n’y a laissé qu’un principe déshumanisant : la loi du plus fort.

Loi à retombée délétère de laquelle, ceux de la race humaine épris d’animosité tirent pour une part considérable, l’essentiel des moyens de leur subsistance et qui constitue sans conteste le socle d’une hégémonie imbue de violence.

Bienvenu dans le  Bouaké nouveau!

Comme dirait une célèbre citation : « Les mauvaises habitudes corrompent les bonnes mœurs ». Plus que jamais, la jeunesse de cette ville, est en proie à cette règle qui semble-t-il représente un principe fondateur de son gagne-pain. Bienvenu à Bouaké !!!

Ici à Bouaké, le climat sécuritaire sans hyperbolisme, est inquiétant et particulièrement dangereux. Emprunter une ruelle inconnue même en plein jour est une erreur à ne jamais commettre, à plus forte raison se fier à une personne que vous rencontrez à peine.

Ces derniers jours, une tendance d’agressions et de vols répétés, perpétrés par des individus à moto fait progressivement parler d’elle et laisse très souvent ses victimes dans l’agonie de blessures à l’arme blanche. D’où sortent donc ces personnes mal intentionnées et quels sont leurs modes opératoires ?

Les origines du problème

Le contexte de la crise militaro-politique de 2002 avait plongé la ville dans un chaos à la fois infra structurel et économique, du moins pour ce qui concerne les personnes sans armes et a obligé plusieurs d’entre elles à migrer vers les zones sud de Bouaké.

Cependant, l’inexistence de cadres fiscaux et la porosité des frontières aux extrémités nord et ouest du pays, occupées alors par les forces rebelles, a fini par accoucher d’une récurrence de trafics de tout genre, en particulier celui des appareils électroménagers et des motos (connues sous les appellations X1 et Apsonic).

Ce faisant, l’activité des taxis s’est vue freinée en raison du « no man’s land » que représentait la ville et éventuellement du risque qu’encouraient les véhicules d’être pris de force par les hommes forts du temps en occurrence les rebelles insurgés contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo.

Image de la rébellion en 2002 à Bouaké

Face à cette situation qui évidemment constituait un frein à la mobilité, de nouveaux acteurs ont fait leur apparition en la personne des taxis-moto qui n’étaient autre que des rebelles, des jeunes gens déscolarisés du fait de la crise, des adeptes de petits métiers en incapacité d’exercice…

En ces débuts, l’activité s’est avérée particulièrement lucrative et la bienvenue pour pallier aux soucis de mobilité. Au fil du temps et avec le contexte après guerre de l’unification des régions, ce problème de développement n’est plus qu’archive de la crise quand bien même le phénomène des taxi-moto subsiste à toujours en s’accordant des prétentions criminelles.

Ces derniers mois, une pile de plaintes reçues au sein des cinq (05) commissariats de la ville a témoigné d’une tendance criminelle nouvelle, à savoir des vols et agressions orchestrés par des taxis-moto sur des clients et quelques fois à l’endroit de simples passants.

Modes opératoires

Aux heures avancées de la nuit et souvent même en plein jour, deux acolytes circulant à moto, munis d’armes blanches, d’un procédé insolite agressent des passants et emportent argent, bijoux, téléphones portables…

Ou encore, lorsque vous sollicitez les services d’un taxi-moto, un détour lors de votre voyage peut vous couter des biens et au pis des cas la vie.

« Mon coup de gueule »

Sans se voiler la face, ce phénomène est une des nombreuses conséquences de la crise qui même disparue laisse traîner encore des germes de violence et particulièrement de frustrations dans le camp de ceux que l’on nomme exclusivement « les démobilisés ».

Ces ex-soldats de la rébellion qui à la différence de certains de leurs camarades éprouvent énormément de difficultés à se réinsérer dans le tissu social que confère l’absence de crise créent donc à travers ce penchant au crime les conditions de leurs subsistance.

Si donc leurs revendications quant au paiement de primes de guerre par le gouvernement ivoirien peinent à trouver une issue favorable, nos démobilisés trouvent coûte que coûte les moyens de leur pitance quitte à opprimer les bonnes mœurs.

Cependant les faits ne sont pas qu’imputables à ceux-ci, car en matière de crime, croyez-le, il y a plus qu’un acteur et si l’on admet que le crime n’est jamais parfait, alors les mains du marionnettiste qui agite ses pantins finira par être vu.

Avant tout, prenez garde à là où vous marchez quand vous êtes à Bouaké ! A bon entendeur, Prudence !

 

 


Le web 2.0 : la fin du monopole des grands médias

Contexte d’apparition

L’apparition au cours de la décennie 2000 d’une nouvelle tendance du web dite web 2.0 est venue sonner le glas d’une démocratisation poussée de l’outil virtuel d’information et de travail qu’est internet.

Le web 2.0, à travers la panoplie des innovations engendrées s’est offert telle une aubaine aux internautes du monde pour déconcentrer au mieux la diffusion de l’information et d’y contribuer au moyen des canaux nouveaux que sont les réseaux sociaux et les blogs (principalement).

La déconcentration de l’info via le web 2.0

En effet, de cette diffusion de l’information dont les grands médias (chaines de télévision ; radios ; journaux et magazines) détenaient le monopole, les attributs du web 2.0 ont ouvert le champ à une tendance participative et plus réactive avec dorénavant des flux de données massives à gérer.

Ce Web 2.0 et ses rejetons qui ont conquis particuliers ; entreprises et même médias classiques ont désormais laissé libre court à des flux variés d’informations aux diverses formes : textes ; sons et vidéos.

A l’ère actuelle de la société de l’information ou les outils issus des technologies numériques attisent l’engouement de plusieurs à travers la galaxie tout entière, le web 2.0 vient aussi apporter son grain de sel à l’élan de mondialisation amorcé depuis belles lurettes en facilitant le rapprochement des peuples par la connectivité et cette ardeur au partage dont seul les réseaux sociaux détiennent le secret.

Dorénavant, pour traiter d’informations relatives à des événements particuliers, plusieurs acteurs sont de mise allant des grands médias aux profils de réseaux sociaux. Comme dirait certains internautes ivoiriens « Avec Facebook comme canal d’information, l’information est diffusée en temps réel pour atteindre le maximum de personnes ».

Cependant, la connexion massive des populations aux réseaux sociaux et autres dérivés du web 2.0 à travers le monde, donne lieu très souvent à une extension accrue de fausses informations (intox).image intox

 

 

 

 

 

 

 

 

Une situation qui tend particulièrement à déshériter de crédit l’info en vogue via certains profils de réseaux sociaux, au profit de celle détenue et divulguée par les grands médias qui en dépit de leur caractère parfois propagandiste émanent de personnalités susceptibles de les assumer.    


Côte d’Ivoire : lutte contre la cybercriminalité, le rôle participatif des internautes

 

robots-lanceurs

La révolution numérique, fer de lance de la nouvelle économie mondiale a, on ne peut, plus démontrer son utilité au développement des secteurs d’activités (industries, commerce, éducation, formation, armée, etc.) que n’importe laquelle des innovations qu’a connu l’histoire.

A ce jour, elle s’est avérée être l’un des piliers majeurs de croissance de plusieurs économies mondiales (Etats-Unis ; Chine ; Japon ; Russie etc.), et ambitieusement un espoir de développement pour des Etats du tiers monde dont la Côte d’Ivoire.

Si d’une part l’ère numérique a suscité au monde ou moins à la Côte d’Ivoire une aube d’affirmation du potentiel  intellectuel et évolutionniste, elle a d’autre part laissé libre court à une tendance régressive incarnée par la cybercriminalité.

Quelle en est l’origine en Côte d’Ivoire et qui sont les cybercriminels ivoiriens ?

La cybercriminalité, en ses débuts n’est aucunement le produit d’esprits criminels ivoiriens. Les précurseurs de ces escroqueries organisées via internet en Côte d’Ivoire sont des ressortissants nigérians et parfois des camerounais (Source : PLCC).

Cependant, des jeunes ivoiriens communément appelés « brouteurs », d’âges compris entre 13 et 30 ans pour la plupart s’en sont appropriés à un degré excessif, attribuant à la capitale abidjanaise le blason de la ville africaine à la plus mauvaise « e-réputation » en 2013, volant ainsi la vedette à la capitale Nigériane.

Les techniques à leur actif sont de plus en plus sophistiquées. Hameçonnage (fishing), arnaques à l’héritage, aux sentiments, à la loterie, à la commande de matériels et promesse de paiement par carte de crédit ou virement bancaire, détournements de courriers destinés aux banques, escroqueries à la voiture d’occasion, etc.

Le palmarès de ces Cyber-délinquants est exhaustif. En 2012, le préjudice de leurs actes s’élève à 40 millions de dollars. En 2013, la Côte d’Ivoire est reléguée au rang des pays les plus à risque en matière de e-commerce.

C’est de ce fait toute l’économie numérique ivoirienne qui est taxée d’un discrédit d’escroquerie, d’insécurité et de fraude.

La réponse gouvernementale aux Cyber-crimes

Face à la recrudescence des Cyber-crimes et aux préjudices causés par ceux-ci, des mesures drastiques ont été prises par les instantes gouvernantes. A cet effet, une plateforme – Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) – a été mise en place en 2012 avec une brigade « anti-broutage ».

Elle a pour mission d’intercepter les activités suspectes sur internet et de transmettre des données à la police scientifique afin de procéder à la traque et aux interpellations de cybercriminels. En 2015, le nombre de Cyber-délinquants interpellés s’élève à 205 dont 189 hommes (92%) et 8 jeunes filles (8%).

Cybercriminels interpellés

En plus des précédentes mesures, une opération d’identification des abonnés au téléphone mobile a permis de recenser plus de deux (02) millions d’abonnés.

A côté de cela, le recensement des Cyber-cafés sur toute l’étendue du territoire et l’adoption d’un projet de loi relatif à la lutte contre la cybercriminalité et la protection des données ont été de mise dans le dispositif de Cyber défense ivoirien.

Au regard des dispositions prises et du climat défavorable à la cybercriminalité, les cybercriminels ou « brouteurs » vont opter dans un premier temps au refuge dans les villes de l’intérieur où le contrôle des services de la police scientifique est presque inexistant, pour ensuite s’exiler au Maroc- pour certains – lorsque la quiétude dans lesdites localités s’avérait être incertaine.

Le rôle participatif des internautes dans la lutte pour l’éradication du phénomène

A croire l’effectivité dans l’application des mesures publiques évoquées ci-dessus, les services de police et la justice ivoirienne sont à pied d’œuvre pour limiter le plus possible les actes de vandalisme perpétrés dans le cyberespace notamment contre des cibles étrangères.

Mais, Les Cyber-délinquants ivoiriens à l’image des actifs de l’e-emploi, demeurent avant tout des internautes très actifs sur la toile, qui au fil du temps ont acquis une bonne maîtrise de l’usage des technologies virtuelles.

Si nous nous accordions au principe militaire qui sous-tend que si vous voulez chasser des loups, il vous en faut d’autres, l’implication des tiers dans la lutte contre la cybercriminalité devrait participer nécessairement de la stratégie de défense et de sécurisation de l’espace virtuel qu’est internet.

Etant donné le caractère secret des données à disposition des services de sécurité (PLCC, DITT, Police Scientifique, Brigade anti-brouteurs, etc.) en charge de la lutte contre la cybercriminalité, elles ne sauraient se retrouver en de mauvaises mains.

Ainsi, la lutte participative de la population d’internautes en Côte d’Ivoire se résumerait globalement à une stratégie de prévention privilégiant d’une part l’information relative aux techniques d’approches cybercriminelles et par la suite à une dénonciation active d’éventuels actes de déprédation sur internet.

En pratique, il sera question

Pour le volet informationnel  de dévoiler périodiquement et activement les  nouvelles stratégies cybercriminelles autres que celle déjà connues. Par ce fait, c’est plus d’une population d’internautes qui sera avisé des manœuvres prochaines de nos Cyber-escrocs et autant de portefeuilles et de biens qui se verront mis à l’abri et sécurisé.

Pour ce qui relève de la dénonciation, il faut noter en prélude que la proximité des internautes avec les criminels est un atout majeur d’autant plus que nous préconisons au titre de cette lutte participative une implication de ces populations qui ont vocation à tenir de façon récurrente la chandelle aux Cyber-délinquants.

Concrètement, pour dénoncer les actes de délinquance orchestrés sur internet, il faudra aux personnes taguées de civisme de procéder dès identification de contenus cybercriminels (arnaques à l’héritage, aux sentiments, à la loterie, promesse de paiement par carte de crédit ou virement bancaire, etc.) à :

Alerter les autorités compétentes du délit en cours et transmettre si possible l’identité des présumés criminels afin de faciliter d’éventuels arrestations

Signaler OnLine les messages et publications de sources suspectes à son réseau sur les réseaux sociaux et à ses contacts par e-mail et messages téléphoniques afin d’informer le plus de personnes possibles de la menace en cours

Bloquer la réception continuelle de courriels indésirables (spams) dans les boites de messagerie électronique et dans certaines circonstances procéder à leurs signalisations

Dans la mesure du possible, sensibiliser son réseau, ses contacts et son entourage aux risques  cybercriminels dont nous avons connaissance. Quoi qu’il arrive, demeurons actifs à la lutte et contribuons au mieux à l’assainissement du cyberespace et du climat économique ivoirien.

La ligue des blogueurs ivoiriens a déjà sonné l’entame du combat opposant blogueurs et « brouteurs » en Côte d’Ivoire. Nous disons à notre tour que pour un cyberespace sans risques, une révolution numérique effective et un taux de risque cybercriminel quasi nul, la guerre ne fait que commencer.

 

BLOGUEURS VS BROUTEURS, LE DUEL NE FAIT QUE COMMENCER !!!!!