Luc Kouade

La police face aux populations à l’issue du deuxième cadre de dialogue citoyen

Les nombreuses préoccupations des populations ivoiriennes, notamment celles usagère des services de police, semble avoir eu des réponses ce samedi 03 Mars 2018 dans l’enceinte de l’école nationale de Police sise dans la commune de Cocody en Abidjan.

ivoire intellect- Albert Touré- directeur de l'école nationale de police
Touré Albert Kouacou, Directeur de l’école nationale de la police ivoirienne, Crédit: Ivoire intellect

Sur le coup de 09 heures ce Samedi matin, une conférence d’informations et d’échanges a tenu le décor de la deuxième session du cadre du dialogue citoyen (CDC) initié par l’association Génération Innovante.

Lire aussi: L’assemblée Nationale au menu de la première édition du cadre de dialogue citoyen (CDC)

A cet exercice, s’est livré ce 03 Mars 2018, le Directeur générale de la police Nationale, le commissaire divisionnaire Touré Albert Kouacou. Face à lui, une portion de la population ivoirienne et des médias, mobilisée à l’initiative de la génération innovante.

Comme il est de coutume au cadre de dialogue citoyen, l’intervenant a commencé par présenter son institution, en occurrence, la police nationale. Définit les obligations régaliennes de celle-ci, en s’aidant à chaque étape de son speech, de panneaux d’instructions, comme d’un power point.

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Panneaux d’instruction de la police nationale, Crédit: Justine Gnépady

 

A l’issue donc de cette conférence, Touré Albert Kouacou a déroulé en long et en large le contenu du thème qui a constitué le cadre de cette deuxième session du dialogue citoyen, à savoir: « La police et le citoyen: droits et devoirs« .

Les grands axes de la conférence

Le rôle de la police

Sans tromper les attentes, le conférencier du jour a présenté son institution dans ses aspects les plus admirables, sans toutefois manquer de préciser qu’il ne faut pas confondre l’individu (le policier) à toute une institution (la police). Anticipant de ce pat toutes critiques allant dans le sens de faire porter le chapeau de toutes les dérives et bavures policières, à leur organe de tutelle.

Il a d’ailleurs signifié, dans l’optique d’encenser les siens que « être policier est le meilleur métier au monde« . Toutefois, il a rappelé durant sa longue prise de parole, les obligations policières à l’endroit des populations, allant de la charte éthique de la police nationale aux devoirs constitutionnels et institutionnels de ceux-ci.

ivoire intellect- élèves policiers au cadre de dialogue citoyen
Élèves Policiers présent à la conférence, crédit: Justine Gnépady

Rappelant la mission de la police, Touré Albert Kouacou, s’est penché sur la valeurs d’impartialité, de disponibilité et d’amour qui sous-tendent l’exercice régalien des services de police. On retiendra du conférencier du jour les paroles suivantes:

« Le Policier vous doit son impartialité« 

« Celui qui vient à nous avec ses difficultés, nous le déchargerons! »

« Il est difficile d’être policier si on aime pas son prochain« 

La part de responsabilité des citoyens

Comme le veut un adage africain, quand on parle au chien, il faut aussi parler à l’os. Pour ce qui concerne la relation police-citoyen, le commissaire Touré Albert Kouacou s’est prononcé sans faux fuyants sur les attentes de la police à l’endroit des populations qu’il ne considère pas toutes comme citoyennes, a t-il souligné.

« Le citoyen, c’est une appellation qui se mérite » Touré Albert Kouacou (Directeur de la police nationale ivoirienne)

Relevant les diverses formes d’incivisme, comme source de détérioration des relations liant la police aux populations, le Commissaire divisionnaire a engagé toutes les parties présentes, à une mission de sensibilisation et d’éducation aux valeurs civiques.

Rappelant dans cette veine que policiers et usagers des services de police sont condamnés à cohabiter, il exhorte l’ensemble des citoyens (dignes d’appellation) à faire confiance aux services de police, en abandonnant entre leurs mains toutes affaires passibles de procédures pénales.

C’est sur le coup de midi que fut close ce samedi 03 Mars 2018 cette conférence tant attendue des internautes ivoiriens et des responsables de l’association Génération Innovante.

En attendant donc d’autres événements de plus torrides ambiances et mobilisations, je vous passe chers lecteurs les plus chaleureuses attention de la Génération innovante!!!

—Voir en intégralité la conférence en vidéo 


2018 : une année de challenges ?

Ce dimanche 31 décembre 2017, un feu s’éteignait pour laisser briller les flammes d’un autre. L’an 2017 a donné place à 2018, et ce dans une quiétude générale dont seules, les forces de la divinité détiennent les secrets. Mais, je me demande bien pourquoi un lundi.

D’abord, ce jour de dimanche, consacré conventionnellement au repos et aux cultes à Dieu (pour les adeptes des religions révélées) sonne les dernières heures de 2017. Puis c’est au tour de ce fameux lundi, premier jour ouvrable de la semaine, d’abriter les festivités du nouvel an (2018).

Evènement hasardeux peut être, mais pour ma part rien n’arrive par hasard. Et si cet an nouveau débute comme par l’effet d’un destin déjà tracé, cela n’est objectivement pas partagé de mon point de vue. Bien entendu, j’en ai ma petite interprétation qui n’est en aucun cas parole d’évangile.

Parlons d’abord du dimanche 31 décembre 2017

« Nous avons reçu un flot de bénédictions pour aborder sereinement 2018 »  

L’année 2017, loin d’avoir été la meilleure de mes années de vie, reste tout de même une séquence agréable du film de mon existence, que ma famille et moi n’oublierons de si tôt. Les raisons, vous les saurai le moment venu.

Et si après cette année (2017) de labeurs et de récoltes satisfaisantes, les portes décident de se fermer un dimanche, jour de bénédiction (selon mes croyances), c’est plutôt bon signe. Le disant, je pense un temps soit peu aux bénédictions que reçoit, de la part de ses parents, un enfant prêt pour l’aventure. Et je me dis que ce dimanche 31 décembre 2017, est le signe (certain) que nous avons reçu un flot de bénédictions pour aborder sereinement 2018.

Que dire également de ce lundi 1er janvier 2018 ?

Le lundi dans le monde, consacre l’entame d’une semaine, et précisément du quinté de jours dit jours ouvrables. Au cours desquels la force des hommes, mêlée à l’intelligence professionnelle, se met au service de l’humanité, pour produire le nécessaire à l’existence terrestre. En fait, c’est tout simplement des jours de travail.

Voir donc un jour ouvrable, tel que le lundi, être témoin d’un commencement aussi sensible que celui d’une année (2018), est à mon sens hautement significatif. C’est en effet plus qu’un signe. C’est une consigne. Laquelle nous invite au travail, attribut du fameux jour de lundi.

Non seulement cela, mais également un challenge à  relever, celui du développement collectif.

Sans en dire plus, voilà brièvement étalé, ma vision de cette fin d’année 2017 et de l’an 2018. Si donc la conscience collective des générations (X, Y et Z) y adhère, le challenge de cette année 2018 constituera la tâche de tous.

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2018


La primature à l’écoute des étudiants de l’Université Alassane Ouattara

Ce lundi 27 novembre 2017, s’est tenue à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, une conférence de presse sous la bannière du comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI). À l’ordre du jour, il était question de faire le point des activités syndicales antérieures et poser, pour l’année universitaire 2017-2018, les bases d’un environnement académique sain et nouveau.

Dans cette perspective, le bureau exécutif national du CEECI, représenté par son secrétaire général Traoré Karamoko dit national TK a pris le soin de porter son message du jour à une oreille attentive et avisée. Ainsi, la conférence de presse de ce lundi s’est tenue en présence de Touré Souleymane, conseiller chargé de la jeunesse auprès du Premier ministre.

Début de la conférence

Après toutes les solennités, c’est sur le coup de 11 h que l’entame de ladite conférence a été donnée par le secrétaire national Traoré Karamoko. La motion de cette conférence de presse s’est articulée en général autour des multiples difficultés que connait l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire, et notamment le milieu estudiantin.

L’augmentation du portefeuille boursier ainsi qu’une subvention par l’état, à hauteur de 75 %, des frais d’inscription à l’université, ont constitué les premiers axes des doléances posées par le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire.

Après quoi, les besoins des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire ont été abordés selon les établissements d’enseignement supérieur.

Les grands axes de la conférence

À l’Université Alassane Ouattara, l’expression des difficultés que connait l’établissement, a fait état des besoins suivants :

  • La construction de nouveaux amphithéâtres (10 pour être plus exact) et salles de travaux dirigés, ainsi que l’équipement didactique de ceux déjà disponibles
  • L’augmentation du nombre de résidences universitaires, la rénovation et l’équipement complet des celles existantes
  • La mise en place d’une couverture internet (via WiFi) sur les deux campus de l’université Alassane Ouattara
  • La construction d’infrastructures sportives et l’optimisation du réseau d’adduction d’eau pour pallier les coupures intempestives d’eau sur les résidences universitaires

Dans les universités Félix Houphouët Boigny et Nangui Abrogoua, les besoins liés à la réhabilitation des cités universitaires ; la construction de nouvelles infrastructures éducatives (amphithéâtres et salles de cours) et l’équipement en matériels didactiques sont à relever.

De L’université Peleforo Gon Coulibaly, on retiendra des propos de Traoré Karamoko :

  • Des interruptions répétées des cours, dont certains enseignants réclamants des arriérés de paiement seraient responsables
  • L’arrêt des travaux de construction des résidences universitaires, entamés pourtant depuis 2014
  • Des besoins en infrastructures (amphithéâtre ; salles de travaux dirigés et laboratoires pour les étudiants des filières biologie et agronomie)

L’université Jean Lorougnon Guédé, qui en cette année académique a subi les lourds préjudices d’une année blanche, est confrontée de son côté aux mêmes insuffisances en infrastructures. Insuffisances auxquelles il faut ajouter la raison principale de l’année blanche, à savoir le non-paiement des arriérés d’honoraires des enseignants de ladite université.

L’université de Man, récemment inscrite dans le concert des établissements d’enseignement supérieur du pays, connait également des insuffisances au nombre desquelles on peut relever :

  • L’absence d’un centre de santé dans l’enceinte de l’université
  • L’inexistence de réfectoires
  • L’inexistence de résidences universitaires

Les grandes écoles, aujourd’hui étendues à perte de vue sur l’ensemble du territoire national souffrent également de dysfonctionnements auxquels il serait convenable de trouver des issues, selon le secrétaire national du CEECI. Pour se faire donc, le bureau exécutif national du CEECI, par la voix de son responsable principal, Traoré Karamoko propose :

  • La décentralisation de la Direction des orientations et des examens (DOREX)
  • La décentralisation des centres de soutenance du brevet de technicien supérieur (BTS)
  • L’augmentation du nombre de boursiers au sein de la multitude des grandes écoles qui peuplent l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire.

Prenant note des problèmes posés par les intervenants du jour, Touré Souleymane, par ailleurs conseiller auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse, s’est porté volontaire de relayer le message auprès de sa hiérarchie. Sans toutefois manquer de faire un rappel nostalgique de ses années syndicales au sein de l’université de Bouaké, Touré Souleymane a tenu à féliciter le comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire pour ses efforts de pacification de l’environnement universitaire ivoirien.

>>Voir en intégralité la conférence de presse et l’intervention du conseiller de la primature, chargé de la jeunesse


Les impacts du mobile money sur le développement du ecommerce en Côte d’Ivoire

On ne le dira jamais assez, le numérique a révolutionné significativement notre monde au regard des évolutions et du cycle de modernité dans lequel il a plongé la galaxie entière. Il y a à peine deux décennies plutôt, les courriers  de la poste, les téléphones fixes (pas très en vogue à l’époque) et les télégrammes, représentèrent l’essentiel des moyens individuels de communication à distance en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, il faut bien admettre que ces moyens ne sont plus que des reliques d’archaïsmes en matière de communication. Désormais, le téléphone mobile confère au paysage communicationnel un modernisme sans précédent.

Un modernisme imposé par la transition numérique

La transition numérique et son corollaire d’innovations ont donné lieu à une amélioration des conditions de vie. Ainsi, l’intégration du numérique dans les routines de l’activité humaine a suscité à celle-ci une facilité d’action.

C’est dans ce contexte que les activités commerciales comme bien d’autres activités ont subi des mutations profondes à travers une tendance innovante, l’e_commerce ou commerce électronique. Dorénavant, les articles de nos centres commerciaux se vendront via des interfaces digitales (sites internet) sans toutefois que les clients aient à bouger le petit doigt.

Dans les pays occidentaux, le développement du commerce électronique doit une fière chandelle aux banques et aux systèmes électroniques de paiement (PayPalBitcoin, etc.), réputés pour leur sécurité. Cependant, en Côte d’Ivoire, la vulgarisation du commerce en ligne revêt un tout autre aspect avec toutefois un enthousiasme similaire des populations occidentales et ivoiriennes, à l’adoption du e_commerce.

Dans le cas de la Côte d’Ivoire, les taux d’abonnement au mobile (126,01 % — IDI 2017) et à l’internet (22,65 % — IDI 2017), ont été de mise dans le développement du commerce en ligne.

L’e_commerce en Côte d’Ivoire

Les précurseurs de cette nouvelle tendance commerciale en Côte d’Ivoire sont JUMIA CI (filiale de l’allemand ROCKET INTERNET) en 2012, et CDISCOUNT (2014) rattaché au groupe français CASINO.

À ce jour, le leader du commerce en ligne en Côte d’Ivoire demeure incontestablement la filiale allemande (JUMIA CI) qui à la différence de certains concurrents, s’est lancée dans une entreprise visant à promouvoir les articles de commerçants trouvés sur place.

>>>Lire aussi  Top 10 sites e_commerces en Côte d’Ivoire pour faire des bonnes affaires

Il faut dire que la divergence des stratégies marketing et la rapidité des services de livraison ont valu à JUMIA CI, la confiance d’une frange majoritaire des 5 135 000 internautes ivoiriens.

Si donc l’appropriation du e_commerce par les internautes ivoiriens laisse entrevoir une importance particulière, l’adoption du mobile money par les populations en est imputable pour une part considérable.

Le Mobile Money

Cheick Oumar Guira disait à propos « L’e_commerce, c’est le nouvel eldorado des affaires, et son développement devra passer par le mobile banking »

Le système qu’offre le mobile money se trouve être imprégné d’une souplesse qui tend à intégrer les classes sociales les plus pauvres, incapables de se procurer des comptes bancaires, du fait  des coûts et modalités de gestion inabordables de ceux-ci. En effet, le mobile money contrairement aux banques cumule à son actif les possibilités :

  • D’ouverture gratuite de comptes pour les abonnés ayant atteint la majorité d’âges ;
  • D’opérations (épargne et  débit) libres moyennant des commissions plutôt tendres et abordables ;
  • De transactions financières libres entre abonnés d’un même opérateur mobile ou même d’abonnés de différents opérateurs ;
  • D’acheter ou de vendre en ligne, tel que possible avec les systèmes d’e-banking, etc.

Aujourd’hui, pour faire des achats en Côte d’Ivoire, pas besoin de se déplacer. Un compte mobile money suffit pour s’approvisionner et payer pour des prestations diverses (courses en taxi ; pièces administratives ; frais de concours ; plomberie, etc.).

Toutefois, le mode de paiement lors d’opérations commerciales en ligne, incombe aux clients qui ont le choix entre le mobile money (prisé et populaire) ; le paiement espèce (conseillé pour les échanges de moindres coûts) et les prélèvements bancaires (réputés plus sécurisés, mais inabordables pour les pauvres).

Ce qu’il faut retenir

Notons qu’en matière d’échanges commerciaux, les populations ivoiriennes n’ont pas à envier l’occident qui vit pleinement l’ère numérique, en raison de l’inclusion du e-commerce et de la facilité que confèrent les systèmes de paiement mobile pour les échanges. D’après l’autorité de régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire, les transactions via mobile money s’élèvent par jour à 11 milliards de Fcfa.

Cependant, la souplesse du mobile money revêt des dysfonctionnements notoires, pouvant mettre en danger les biens des abonnés du système de paiement mobile. La recrudescence des actes de cybercriminalité en Côte d’Ivoire, constitue une menace qui suscite chez les abonnés au mobile, un sentiment d’insécurité, justifié.

>>>Voir aussi Côte d’Ivoire : lutte contre la cybercriminalité, le rôle participatif des internautes

Selon les opérateurs mobiles, ces infractions seraient l’action de cybercriminels. De l’autre côté, certains abonnés tiennent pour responsables, des tenanciers d’agences mobile money de proximité, à la crédibilité incertaine.

En fin de compte, retenons que l’e-commerce en Côte d’Ivoire, sans les moyens de paiement mobile, n’aurait été qu’une initiative de plus, destinée à servir des intérêts élitistes. Son développement dans ce cas aurait très certainement croisé maints déboires.

Bienheureusement, cette éventualité est exclue. Cependant, la cybercriminalité qui depuis quelques années s’est porté garant de jeter sur la Côte d’Ivoire un discrédit d’ignominie et de corruption tend à décourager les populations ivoiriennes, enthousiastes à l’appropriation du e-commerce et du mobile money.

Tant que des mesures beaucoup plus contraignantes ne seront engagées, les cyberdélinquants trouveront en chaque innovation de l’ère numérique le lieu d’accroître leurs chiffres d’affaires.

 


En cherchant l’eldorado, ils ont trouvé les chaînes en Libye

En allant trouver des conditions meilleures pour leur vie, ils ont débarqué dans un no man’s land qui n’avait à leur offrir de que l’esclavage. Eux, c’est les migrants d’Afrique noire en Libye. Ces jeunes gens qui dans leurs propres pays ne peuvent prospérer à force d’injustices.

Ils ont placé tous leurs espoirs dans un changement de cadre, et ce que ce cadre nouveau leur a offert de plus prestigieux c’est d’être vendu comme de vulgaires marchandises.

Cependant, la situation semble ne même pas troubler la quiétude des dirigeants africains. Quand vous zappez sur les chaines nationales de télévision d’actualités africaines, ces faits aberrants qui ces derniers jours suscitent la grogne des internautes du monde entier, semblent ne pas être connus.

En même temps, on comprend la honte qu’ils éprouvent (du fait de leur insensibilité), ces dirigeants, de savoir leur gout prononcé à la gabegie, responsable du périple meurtrier des jeunes gens

Sans en dire plus, je vous propose une sélection des vidéos de ce commerce de cruauté qui a lieu en Libye.


La fracture numérique, un handicap à l’innovation en Côte d’Ivoire

Les distorsions liées aux inégalités d’accès des populations d’un territoire aux ressources technologiques et informationnelles de la société de l’information, dites fracture numérique, représentent en cette ère digitale, un problème majeur de développement en Côte d’Ivoire.

Un passé de fractures…

Déjà, il faut noter que l’analyse des disparités économiques et sociales depuis les premières décennies d’indépendance laisse entrevoir une tendance disproportionnée des efforts d’aménagement et de développement en Côte d’Ivoire. Il en résulte qu’Abidjan, capitale économique du pays, engloutit à elle seule l’essentiel du poids économique national : plus de 70 % des entreprises installées en Côte d’Ivoire ; environ 65 % du patrimoine infrastructurel national (routes, édifices publics, électrification, etc.) ; 90 % des flux économiques de marchandises, etc.

D’après les données du recensement de 2014, 20 % de la population totale de Côte d’Ivoire réside en Abidjan.

Aujourd’hui, avec le contexte particulier d’inclusion — dans les routines de l’activité économique et sociale — des outils de communication virtuelle et ceux du traitement automatique de l’information, l’aménagement numérique en Côte d’Ivoire donne toujours une priorité à Abidjan.

En 2016, la ville engrangeait plus de 50 % de l’infrastructure de télécommunications (selon l’UIT, 2016) du pays et la totalité des directions générales des trois sociétés de télécommunication accréditées. Joint à cela, la centralisation dans la même ville des succursales de multinationales du numérique et de l’informatique.

Comme pour dire que les distorsions économiques, sociales et d’aménagement, apparemment l’apanage des politiques de gestion en Côte d’Ivoire, affectent également l’écosystème numérique. Et cela n’est évidemment pas sans conséquences.

Mark Zuckerberg, d’une opinion optimiste, conçoit pour sa part l’Afrique comme un continent de prédilection pour le futur du numérique. Et à voir cela d’un certain angle, il n’a pas totalement tort si l’on se réfère aux appréhensions classiques de ceux que le Pr Loukou Alain François décrit comme les « optimistes de la fracture numérique ».

>>> Lire aussi : Fracture numérique et développement : le cas de la Côte d’Ivoire

Toutefois, le développement de ce secteur à fort potentiel de croissance ne saurait reposer uniquement sur la foi de ces adeptes pour aspirer jouir de beaux jours. Il lui faut inéluctablement transiter par des stades de maturation, qui ne surviennent pas par enchantement.

En Côte d’Ivoire, comme partout en Afrique de l’Ouest, l’impact du mobile, sinon son degré d’inclusion dans les activités économiques ou les habitudes sociales n’est plus à congratuler. On retiendra de son adoption par les populations ivoiriennes un taux de pénétration de 122 % (UIT, 2016).

L’internet encore balbutiant n’a conquis de son côté qu’une infime proportion de la population ivoirienne (22 %, Jumia CI, 2016) limitée pour l’essentiel à celle des villes. Par ailleurs, le poids de cette infrastructure (internet) dans l’économie nationale (à en croire l’indice GDP de 2012) ne s’élève qu’à hauteur de 1,3 % contre 3,7 % pour les pays ayant tâté son efficacité.

On en retiendra en guise de répercussions sur les initiatives innovantes, une aubaine consacrée au mobile. Les opportunités sur le web pour leur part sont soumises aux effets de la fracture numérique. Lesquels, imposent des distorsions d’accès (à internet) entre la capitale économique Abidjan et les autres villes de la Côte d’Ivoire.

Les possibilités offertes par le mobile

Téléphones portables
Téléphones portables, Crédit photo: Pixabay

Les opportunités liées au mobile se perçoivent en Côte d’Ivoire par les flux d’échanges entre les localités (rurales et/ou urbaines) ; les possibilités informationnelles et de formation (alphabétisation, infos d’actualité via SMS ou radio, cours des matières premières agricoles, information sanitaire, etc.) ainsi que les services de paiement mobile.

Ces possibilités qu’offre le mobile ouvrent une gamme plus large d’offres et de services, mais leurs définitions et orientations dépendent cependant de qui l’utilise et surtout à quelles fins. Pour vendre ? Acheter ? Communiquer ? Ou même prospecter ?

Une chose est certaine, pour toutes les conditions évoquées ci-dessus, le mobile a su faire montre d’efficacité en Côte d’Ivoire.

Que faut-il retenir du cas de l’internet ?

L’internet, tout comme le mobile et peut-être plus que le mobile, attise l’engouement des populations ivoiriennes. A la différence que l’internet est plus une affaire de ville et de moyens (économiques, infrastructurels et d’aménagement) que le mobile. En Côte d’Ivoire, le web 2.0 qui a fait irruption ces dernières années dans la galaxie numérique retient tout comme dans le reste du monde connecté le plus grand nombre d’internautes.

Mais cette attractivité est soumise aux effets d’une fracture numérique qui trouve ses origines dans la faiblesse des politiques publiques d’aménagement numérique ; la faible maîtrise des technologies de l’information et de la communication ; l’incompréhension des opportunités recelant de la dématérialisation et dans une certaine mesure l’ambition hégémonique des gouvernements (ivoirien et africains) de contrôler les canaux numériques de diffusion de l’information.

En somme

Retenons de la fracture numérique, due principalement en Côte d’Ivoire à des disparités d’aménagement et des intérêts géopolitiques (interdisant la démocratisation du secteur numérique), qu’elle a érigé une barrière d’aliénation de l’écosystème numérique.

Depuis plus de quinze années, le numérique et ses fantastiques attributs ont sonné aux portes de la Côte d’Ivoire. Si le mobile, ces dernières années a connu une montée fulgurante, l’internet n’en est encore qu’à un stade débutant mais pas négligeable.

Les attentes, certes, sont pour l’heure insatisfaites. Mais l’initiative privée à ce jour bat son plein et le développement numérique tend à être tributaire d’une logique entrepreneuriale dynamique circonscrite aux villes de Côte d’Ivoire.

 

Merci de l’intérêt manifesté à la lecture de cet article. Pour toutes réactions et préoccupations, veuillez laisser un commentaire.

A bientôt !


La région du Gbêkê dans le digital avec « Gbêkê-Numérique »

« Gbêkê-Numérique », c’est l’insigne qui colle désormais au développement de la région du Gbêkê, située au centre de la Côte d’Ivoire. Région plus connue par son passé de crise que par ses apports pour le progrès national.

Quoi qu’il en soit, le spectre des crises qu’a connu la Côte d’Ivoire, et particulièrement cette région, n’est à présent qu’un sombre passé qu’il serait préférable de ranger aux oubliettes. A la place, parlons plutôt développement !

Le samedi 4 novembre 2017, s’est tenu à Bouaké, deuxième ville de Côte d’Ivoire, le lancement du « Gbêkê-Numérique ». Une initiative digitale de promotion de la région du Gbêkê dans son entièreté, vue sous l’angle du développement régional et de l’inclusion numérique.

L’essence du Gbêkê-Numérique

Pour emprunter les propos de son concepteur, OUSMANE DJOBO, disons que « si cette initiative n’existait pas, il aurait fallu l’inventer ». Une façon, on ne peut plus enthousiaste de démontrer un intérêt à l’appropriation du numérique, tant par les acteurs régionaux du développement que par les populations de la région.

Car il est en Côte d’Ivoire une réalité que nulle ne peut contredire : les processus de développement alliant le numérique n’ont conquis pour l’instant que la métropole abidjanaise et ses 4 millions d’habitants.

A côté de cet archipel, les autres villes et localités du pays (sans excepter Bouaké) vivent seulement les balbutiements de leur adhésion à la florissante société de l’information (quand bien même certaines de leurs composantes observeraient des avancées plus développées).

C’est donc pour pallier à cette disparité et amener à l’adoption du numérique qu’est né le Gbêkê-Numérique. Une initiative qui vit ses premiers jours non sans difficultés mais avec un optimisme qui contraint à son appropriation !

C’est OUSMANE DJOBO, enseignant des grandes écoles et spécialiste en web dynamique depuis plus de dix ans, qui est à l’initiative de ce projet. Avec lui, une équipe jeune et dynamique est à l’œuvre pour faire du Gbêkê-Numérique une réalité partagée, avec des acteurs du développement de la région.

Gbêkê-Numérique
Ousmane Djobo- Crédit photo: Ivoire Intellect

Le support communicationnel du Gbêkê-Numérique répond cependant au nom d’ « ICIBOUAKE » et se défini comme une architecture web surfaite répondant aux besoins des populations, des opérateurs économiques et décideurs de la région du Gbêkê. Raison de plus, pour ces derniers de s’investir promptement à l’appropriation de l’initiative afin de lui conférer les moyens de sa réussite.

L’appel à contribution du Gbêkê-Numérique

En attendant, icibouake.net est une vitrine digitale d’information et de promotion des attributs locaux de la région du Gbêkê. Encore à ses prémices, son premier responsable (OUSMANE DJOBO) entend faire de cette plateforme pluridisciplinaire la première pierre de l’édifice numérique de cette région.

Son optimisme est entier, on le sent quand il décrit, pour un futur proche, sa vision des choses. Grâce à cette initiative innovante serait à priori la seule d’envergure dans cette région longtemps identifiée au chaos des crises qui l’ont secoués. A la place de cette étiquette infâme encore reconnue à la région du Gbêkê, le Gbêkê-Numérique se porte volontaire de vendre auprès du monde entier une image régionale positive, plus reluisante.

Mais cette initiative ne peut fonctionner sans le concours des adeptes et des professionnels du numérique (dont regorge la région) et sans la collaboration d’actifs de tous bords. Leur participation serait d’un apport louable à l’émergence du Gbêkê-Numérique, et cela comblerait les attentes dans la région.

« Dans cette perspective, ce sont toutes les couches de la société ivoirienne qui sont engagées à faire de cette initiative innovante, une réalité »